Malheureusement, les avions ne sont pas des machines 100% sures, et il existe toujours un risque, infinitésimal, que l’avion puisse tomber du ciel. Rassurez-vous, si l’on peut dire, mais la majorité des accidents d’avions se passent soit au décollage, soit l’atterrissage. Les phases de vol en croisière sont donc généralement plutôt sures. En cas d’accident, le BEA, et tous les autres organismes internationaux, font appel au simulateur de vol pour recréer les conditions de l’accident, et essayer de comprendre ce qu’ont fait les pilotes, ce qui a marché, et ce qui a échoué.
Ainsi le simulateur de vol est un instrument majeur dans la compréhension des pannes, et des causes d’accidents aériens. Le professionnel va simuler les conditions exactes des pannes et de l’enchainement des évènements, placer l’avion dans les exactes conditions, et détecter les anomalies éventuelles. Pour ce faire, le simulateur de vol est un instrument majeur de l’entrainement des pilotes. Car une fois les conditions d’un crash détectées, elles peuvent être soumises aux pilotes de ligne en exercice, et valider les bonnes réactions à avoir afin de ne pas perdre le contrôle de l’avion.
D’ailleurs tous les pilotes de ligne ont l’obligation de se soumettre à des heures en simulateur pour qualifier leur licence. Ces heures en simulateurs servent principalement à simuler des pannes, parfois simples, parfois très complexes, afin de placer le pilote en situation réelle et de lui permettre de comprendre les actions à effectuer afin d’éviter l’accident. C’est pourquoi récupérer les boites noires des avions lors de crash aériens est si important. Car leurs analyses permettent, outre de comprendre ce qui s’est passé, de former les pilotes sur ce type de situation.