Simulateur de vol militaire. Si nous connaissons aujourd’hui les bienfaits des simulateurs de vol civils, qui permettent la formation des pilotes de ligne, il est tout aussi important de rappeler l’importance des simulateurs de vols militaire et notamment ceux qui permettent aux apprentis pilotes de chasse de se faire la main en vol sans même décoller. Ces simulateurs permettent notamment de former les pilotes et de la placer dans toute une diversité de situations de vol. Ces situations peuvent être la simulation de problèmes techniques, mais aussi la préparation de missions militaires. Car c’est la beauté du simulateur qui est capable de recréer en version 3D les différents terrains, reliefs et aéroports du monde entier. On peut donc imaginer que les pilotes aient pu s’entrainer au déroulé de leurs opérations de bombardement ou de surveillance lors du déploiement des forces françaises dans le passé, mais encore aujourd’hui. A ce titre, l’utilisation du simulateur de vol permet de renforcer l’efficacité des pilotes. Voici un article paru sur le site Vosges Matin et qui reflète totalement l’utilisation moderne du simulateur militaire. Problème moteur. « La procédure veut qu’il coupe le réacteur et qu’il le rallume. En cas d’échec, c’est l’éjection », explique l’adjudant-chef Jean-Pierre Guery. Dans la salle de contrôle, les haut-parleurs renvoient les échanges du pilote du Mirage 2000D en difficulté avec son officier système d’armes (le navigateur) installé en place arrière. L’aiguille de l’altimètre s’affole au fur et à mesure de la perte d’altitude. « Sans poussée, l’avion n’est pas un très bon planeur.. .» Le réacteur récalcitrant redémarre. Décision est prise d’atterrir en urgence sur la base de Luxeuil, tandis que les conditions météo se dégradent. Sur un écran, la liste des avaries s’allonge. Dix voyants rouges sont allumés ! « Pour autant, il n’est pas question de se ‘’ jeter’’ sur le premier terrain venu. Il y a des règles à respecter. Le simulateur de pilotage dont est doté al base aréienne 133 Henry-Jeandet de Nancy-Ochey ( » Le simulateur de pilotage, dont est dotée la base aérienne 133 Henry-Jeandet de Nancy-Ochey (54), sert notamment à cela : apprendre, et mémoriser ces procédures pour qu’en cas de « vrai » problème en vol, les réactions appropriées deviennent réflexes. Il autorise bien d’autres choses encore : reproduire toutes les missions dévolues à l’avion, y compris dans sa faculté de suivi automatique de terrain à très basse altitude (200ft, 60 m environ) et à très grande vitesse (jusqu’à 600 kts, plus de 1.000 km/h) pour échapper aux radars, mais aussi ravitaillement en vol, attaques d’objectifs…
« Le simulateur représente le coût d’un avion, mais il est plus économique à l’usage. Il permet aussi de tester en toute sécurité la réactivité des équipages aux pannes. » « Incidents » que gère une batterie de calculateurs, confinés dans une ambiance climatisée pour éviter toute surchauffe de l’électronique. Tous les jeunes pilotes, sortis de leur formation sur Mirage 2000 à Orange, sont ainsi affectés durant trois à quatre mois à l’escadron de transformation 2/7 Argonne où ils vont poursuivre leur dur apprentissage. « En moyenne, nous avons six pilotes en formation. » Ils retrouveront ensuite régulièrement le simulateur, « au moins une fois par mois » pour valider le maintien des acquis. Le 2000D en difficulté s’est finalement posé. Le pilote s’extirpe de l’étroit cockpit, gêné dans ses mouvements par son équipement de vol complet : pantalon anti-g, gilet, casque et masque à oxygène. Le visage est marqué. Dans le dos de la combinaison, l’auréole de transpiration signe la difficulté de l’exercice. Et son réalisme. « À l’intérieur, ils subissent un certain stress. Mais ce n’est pas une machine à juger. C’est bien un outil d’apprentissage. Qui ne remplacera d’ailleurs jamais le vol », poursuit l’adjudant-chef Guery. Dans une salle adjacente, un nouvel équipage se concentre sur ses cartes. « Il faut deux heures pour préparer une mission, tracer sa route, repérer les points de passage, les objectifs… » Autant d’informations qui seront ensuite insérées dans la mémoire de l’avion. « Nous pouvons aller partout en France, y compris en Corse, et même nous poser à Ramstein en Allemagne et à Florennes en Belgique ! »
Départ en mission. Elle durera 90 minutes en moyenne, « pimentée » des imprévus, que, derrière ses écrans de contrôles, l’instructeur glisse dans le scénario initial. Le simulateur, conçu par Sogitec, est enserré dans une énorme sphère, elle-même à l’abri d’un hangar spécialement dédié. L’écran offre une vision à 360° assez saisissante, même pour une technologie datant du milieu des années 90. La cabine est fixe, « avec juste trois degrés de liberté ». Tout le réalisme du vol est rendu par l’image. Le gonflement de la combinaison anti-g que portent les pilotes pour se protéger des accélérations fulgurantes du chasseur, donne l’illusion des facteurs de charges subis selon les configurations de vol. Post-combustion à fond. Décollage. Train rentré. Altitude de sécurité. Vérification des paramètres. Paré pour essayer un tonneau. La planète entière bascule et entre en rotation. Avec http://bit.ly/OJaE7e