La grande nouvelle aéronautique de la semaine est – pour la France et Dassault – l’espérance de signer un contrat de vente de 126 Rafale – un deal estimé à 11 milliards de dollars – à l’armée indienne. Aujourd’hui, le contrat n’est pas signé. L’Inde a signifié à Dassault qu’elle souhaitait entrer dans des discussions exclusives avec le constructeur du Rafale. C’est bon signe, puisque cela signifie notamment que l’Inde écarte les autres constructeurs. Néanmoins, la partie est loin d’être jouée pour Dassault qui va maintenant devoir discuter des contreparties du contrat de vente, et notamment des transferts de technologie. Car en effet, ce qui compte d’avantage que l’avion lui-même, ce sont la technologie et le savoir faire que l’on va « offrir » à l’Inde qui sont dans la balance. Ceci est à mettre en perspective, puisque l’Inde n’a jamais cachée qu’elle souhaitait développer à terme une aéronautique de défense.
Il sera donc intéressant de voir comment le deal se poursuit. Choix cornélien que de vendre une technologie maintenant tout en sachant que cette vente risque de nuire compétitivement et commercialement à Dassault à l’avenir. Mais parfois, il est plus intéressant de rester concentrer sur le présent, d’autant que Dassault saura faire évoluer sa technologie avec le temps et disposera sans doute d’un savoir faire supérieur à celui de l’Inde d’ici 20 à 30 ans. Ceci étant dit, le contrat n’est pas finalisé pour autant. Rappelons-nous des Emirats qui demandaient à Dassault des discussions exclusives puis qui les ont rompu car la société française n’atteignait pas les attentes des Emirats. Au final, c’est un autre avion qui fut choisit…