Les conditions de visibilité ont une incidence sur les opérations aériennes de plusieurs façons. Une mauvaise visibilité à une destination peut réduire la capacité des aéroports, entraînant des retards au sol, des détournements de vols, des annulations de vols et des coûts d’exploitation supplémentaires, pour n’en nommer que quelques-uns.
Voici un aperçu de ce que vous devez savoir:
1. Visibilité définie
La visibilité au sol ou en surface est la distance horizontale dominante à laquelle un observateur météorologique certifié peut discerner clairement un objet, dans les conditions de lumière et de temps actuelles. La visibilité en vol est la distance horizontale directe moyenne, à partir du poste de pilotage, à laquelle des objets non éclairés proéminents peuvent être vus et identifiés.
2. Mesures de visibilité
Sauf en visibilité aux États – Unis, la visibilité est donnée en mètres à chaque fois que l ‘on rapporte la portée de visibilité sur la piste (RVR) et les prévisions d’ aérodrome terminal (TAF). Aux États-Unis, ces valeurs sont fournies en pieds et en miles respectivement.
3. Calcul de la visibilité
Les valeurs de visibilité sont déterminées à la fois par les observateurs humains et Systèmes d’observation de surface (ASOS). L’observateur humain détermine la visibilité en identifiant les objets et les points de repère à des distances connues tout au long d’un cercle de 360 degrés autour du point d’observation. La plus grande visibilité observée sur 50% ou plus de la zone de 360 degrés est la visibilité dominante. Si, toutefois, un secteur de la zone de 360 degrés diffère significativement de la visibilité dominante, l’observateur peut ajouter une remarque. ASOS mesure et convertit les valeurs pilotées par les capteurs en valeurs de visibilité correspondant à ce que l’œil humain peut voir. Les pilotes doivent être conscients que près de la moitié de la zone autour d’un aéroport peut avoir des conditions inférieures à la visibilité dominante signalée.
4. Visibilité réduite
Les phénomènes atmosphériques entraînant une visibilité réduite comprennent la pluie, la bruine, les orages, la neige et la poudrerie, les boulettes de glace / cristaux / brouillard glacé, les cendres volcaniques, le brouillard, la fumée, la brume et la poussière et le sable.
5. Considérations relatives à la RVR
RVR est la distance sur laquelle un pilote d’un aéronef, sur le la ligne centrale d’une piste, peut voir les marques de surface de piste et la ligne centrale délimitées. Les valeurs RVR sont normalement déterminées par l’œil humain ou par un trasmissomètre à portée visuelle de piste (IRVR). La RVR est importante car elle fournit les principaux critères utilisés pour déterminer la catégorie des aides visuelles opérationnelles dans un aéroport ainsi que les critères / minima pour les approches aux instruments.
6. Visibilité par rapport à la visibilité dominante
La visibilité est définie comme la plus grande distance à travers l’atmosphère, vers l’horizon, que les objets proéminents peuvent être identifiés à l’œil nu. La visibilité dominante, en termes d’aviation, est la mesure de la plus grande distance visible sur au moins la moitié de l’horizon – et pas nécessairement continue – telle que déterminée par la lumière et les conditions météorologiques. Les observateurs utilisent un certain nombre de points de référence visuels, y compris les bâtiments, les pentes des collines et les caractéristiques géographiques assorties, pour déterminer la visibilité dominante.
7. Principaux impacts sur la visibilité
Le brouillard est souvent un facteur important en termes de valeurs de visibilité abaissées. Les précipitations réduisent la visibilité, selon l’intensité et la taille des gouttelettes, et la bruine légère et / ou la neige peuvent nuire aux opérations de vol à vue (VFR). Cependant, une forte pluie, de la neige et des orages peuvent réduire considérablement la visibilité. Une visibilité réduite, en cas d’utilisation sans les certifications de règles de vol aux instruments (IFR), peut entraîner une perte de contrôle de l’aéronef.
8. Les phénomènes obscurcissants et la brume
Les phénomènes obscurcissants sont des collections de particules – en altitude ou en contact avec la surface – qui sont assez denses pour être discernables à l’observateur. Cela inclut tout, de la pluie au brouillard aux cendres volcaniques. D’un autre côté, les Haze sont des particules en suspension dans l’air qui réduisent la visibilité en diffusant la lumière. La brume est généralement formée par la présence de noyaux de condensation, tels que les aérosols, l’ozone, les oxydes d’azote et les hydrocarbures (pollution de l’air).
9. Restrictions d’exploitation relatives à la visibilité
Les certifications pilotes déterminent souvent sous quelle conditions qu’un pilote peut exploiter. Le vol VFR, par exemple, exige que le pilote puisse voir à l’extérieur du poste de pilotage pour contrôler l’assiette de l’avion, naviguer et éviter les obstacles et les autres aéronefs. Voler dans des conditions autres que VFR est considéré comme une opération IFR.
10. Minimum de visibilité légale
Les exploitants de vols nolisés (commerciaux non réguliers) ont généralement plus de restrictions d’exploitation en place que les exploitants privés non rentables. Les opérations de la partie 135 (IFR) doivent, par exemple, pouvoir atterrir à moins de 80% de la longueur de la piste, ce qui peut affecter jusqu’à 2400 aéroports plus petits aux États-Unis seulement. De plus, les opérations de la partie 135 (IFR) ne peuvent pas commencer une approche à un aéroport qui n’a pas d’installation de rapports météorologiques, sauf si un aéroport de dégagement désigné a approuvé les rapports météorologiques et est dans une heure de vol. Bien que la visibilité d’un mille en avant soit habituellement une exigence minimale d’atterrissage standard, de nombreux facteurs contribuent à l’atterrissage et au décollage minimums, y compris la performance de l’aéronef, la certification de l’exploitant et le franchissement d’obstacles. Pour les opérations VFR, 1000 pieds / 3 miles est l’exigence minimale légale de visibilité technique. N’oubliez pas que le vol VFR de nuit est plus difficile que le vol VFR de jour, car il est plus difficile de voir les nuages et de différencier les détails du sol. Soyez particulièrement prudent dans les cas de prévisions météorologiques marginales et penchez-vous plutôt vers des prévisions «se détériorant» plutôt que «améliorant».
11. Fournissez vos exigences de visibilité minimale
Les opérateurs ont souvent des exigences d’exploitation individuelles et particulières en termes de visibilité. Même avec tous les minimums légaux établis par les aéroports, les autorités locales et les certifications des équipages, les pilotes sauront à quoi ils sont habitués. De nombreux opérateurs VFR, par exemple, ne prendront pas la chance de partir à des conditions de visibilité marginale. Rappelez-vous que «juste parce que quelque chose est légal ne le rend pas sûr». Assurez-vous toujours que vos fournisseurs tiers sont au courant de votre exigences opérationnelles et de visibilité particulières.