C’est officiel : l’industrie française de l’armement ne s’est jamais aussi bien portée. Elle devrait en effet vendre cette année pour quelques 4,3 milliards d’euros d’équipement militaire. Et ce record de ventes propulse donc la France au rang de troisième plus grand vendeur d’armes dans le monde. Loin, cependant, derrière les deux géants en la matière que sont les Etats-Unis et la Russie, qui comptent respectivement 22,36 milliards d’euros et 6 milliards d’euros de ventes pour cette même année. Cette accession à la troisième place du podium est bien sûr étroitement liée au principal moteur de ces exportations militaires : le Rafale, qui rencontre enfin le succès tant attendu après une longue traversée du désert. Depuis 2015, Dassault, n’avait en effet encore jamais trouvé de client pour son appareil en-dehors de l’armée française. Mais depuis peu, elle a signé coup sur coup des contrats avec l’Egypte, le Qatar et l’Inde, pour un total de 84 appareils (et peut-être plus, si l’accord avec l’Inde se développe). Un succès qui tient d’une part aux qualités de l’appareil (reconnu pour son efficacité sur le terrain), mais aussi au contexte géopolitique actuel. Les discordes entre les Etats-Unis et les pays du Golfe sur fond de printemps arabes et d’accord nucléaire avec l’Iran, de même que le repli sur soi du Royaume-Uni, ont largement contribué à donner plus de champ libre à la France dans le domaine. Quoi qu’il en soit, la France ne compte pas en rester là et compte pousser son avantage en la matière. En plus de son avion de chasse cinquième génération, l’industrie militaire peut compter sur les recettes à venir du méga-contrat des sous-marins australiens, qui devrait rapporter à DCNS 35 milliards d’euros jusqu’en 2040. Ce qui pourrait bien faire passer la France devant la Russie… dès l’année prochaine.