L’Ecole de l’Air, l’école des officiers de l’Armée de l’air, a signé un accord de recherche avec le Laboratoire d’innovation dans les nouvelles technologies énergétiques et les nanomatériaux (LITEN) pour étudier conjointement le développement d’un drone propulsé à l’hydrogène.
«Dans un contexte général de décarbonisation de l’énergie, en particulier dans le secteur aéronautique, l’École de l’Air vise à explorer le potentiel d’utilisation de l’hydrogène dans les applications militaires», explique Angel Scipioni, maître de conférences et chef de projet à l’École de repaire.
Le projet, baptisé RAPACE (oiseau de proie en français), tentera d’identifier les défis rencontrés lors de l’utilisation d’un avion à hydrogène sur le terrain. Le démonstrateur devra prouver que la technologie peut être utilisée dans toutes les conditions météorologiques.Le premier vol d’essai est prévu début 2022.
Outre le problème de la durabilité, l’utilisation de l’hydrogène dans un drone militaire réduirait également les besoins logistiques. Avec moins de pièces mobiles pour fonctionner, un avion à hydrogène nécessite moins d’entretien. Il pourrait également augmenter l’autonomie du drone et accélérer son ravitaillement, offrant une disponibilité améliorée.
L’année dernière, la France a décidé de relancer la recherche sur les applications potentielles de l’hydrogène pour l’industrie aéronautique. Sur les 15 milliards d’euros alloués pour aider à atténuer l’impact financier de la pandémie de coronavirus COVID-19 sur le transport aérien en juin 2020, près de 1,5 milliard d’euros d’aide publique sur trois ans ont été consacrés à «la décarbonisation du trafic aérien mondial».
En février 2021, un projet d’extension de l’aéroport principal de Paris, Roissy-Charles-de-Gaulle (CDG), a été abandonné, sur lequel les autorités ont demandé une nouvelle étude qui prendrait en compte l’adaptation de l’infrastructure à l’hydrogène et à l’électricité. Avions.