La route qui mène à l’équipage commercial de la NASA – rétablir les capacités de vol spatial humain aux États-Unis – a été cahoteuse, c’est le moins qu’on puisse dire. Et maintenant, il semble qu’il y ait eu un autre revers. Ars Technica a mis au jour un problème qui n’avait pas été révélé auparavant et que le vaisseau spatial Boeing, le Starliner, a subi lors du test de ses moteurs d’arrêt de lancement.
En juin dernier, Boeing testait les moteurs d’abandon de l’engin spatial. Alors que les moteurs ont réussi à tirer pendant la durée du tir à chaud, un problème est survenu à la fin du test. Pendant l’arrêt, il y avait une fuite de propulseur. Depuis lors, Boeing étudie le problème. « Nous menons une enquête approfondie avec l’aide de nos partenaires de la NASA et de l’industrie », a déclaré la société dans un communiqué à Ars Technica. « Nous sommes convaincus que nous avons trouvé la cause et prenons des mesures correctives. La sécurité des vols et la réduction des risques sont la raison pour laquelle nous menons des tests aussi rigoureux. Les anomalies font naturellement partie de tout programme de tests. »
Les moteurs d’abandon du lancement sont nécessaires s’il ya un problème pendant ou après le lancement. Les puissants moteurs propulseront le Starliner loin de la fusée, simulateur de vol assurant ainsi la sécurité de l’équipage. Ce système est essentiel pour certifier que le vaisseau spatial est prêt à transporter des passagers humains. Selon Ars Technica, Boeing a informé la NASA qu’il n’était pas nécessaire de revoir la conception du vaisseau spatial pour résoudre le problème.
La NASA a signé un contrat avec Boeing et SpaceX pour la construction d’un vaisseau spatial destiné à son programme d’équipage commercial. Les deux projets sont retardés. En conséquence, la NASA a travaillé avec Boeing pour éventuellement opérationnaliser les vols d’essai du Starliner. Le premier test d’équipage du vaisseau spatial est actuellement prévu pour décembre 2018, bien que cette date soit peu probable avant que cette question ne se pose. Cependant, avec ce nouveau développement, le premier test d’équipage du vaisseau spatial risque d’être retardé d’autant plus que Boeing implémente et teste des correctifs à ce problème de fuite de gaz propulseur.